Né en Turquie, Onur Karaman séjourne tout jeune en Algérie puis retourne dans son pays natal. Il s’installe définitivement au Canada avec sa famille à l’âge de huit ans. Il complète un DEC au Collège Champlain avant de s’attaquer au cinéma. Il écrit, réalise et produit des courts métrages expérimentaux dont Le Ride (2006), Stations (2009), R’en-donner (2010) et L’histoire d’un malade (2011). Onur retourne en Turquie à quelques reprises au fil des années : ces séjours et les souvenirs de sa tendre enfance colorent sa cinématographie, se mêlant aux influences de cinéastes contemporains des quatre coins du monde. Son premier long métrage, La Ferme des Humains (2013), présenté en première au Festival du Nouveau Cinéma 2013, a été très bien reçu. Il évoque le cercle vicieux de l’hypocrisie et de l’égoïsme. Là où Atilla passe… est son second long-métrage.
Mot du producteur
Productions Karaman s’est donné pour mission de produire des films qui exposent les spectateurs à des idées et des cultures différentes, permettant ainsi à des gens d’horizons et de cultures variées de mieux se connaître et s’engager sur une route qui mène à une plus grande paix intérieure. Il y a beaucoup de films qui traitent des notions « d’acceptation » ou encore de « compréhension » de l’autre. Mais nous oublions cette évidence que nous sommes aussi « l’autre » et que l’ouverture au monde passe par l’éveil de notre propre conscience.
Là où Atilla passe… se veut un film qui apaise le sentiment de rupture auquel nous avons tous à faire face à un moment donné ou l’autre de notre vie… puisque c’est une réalité garantie que nous allons un jour perdre quelqu’un ou quelque chose qui nous est cher quand ce ne sera pas notre propre vie. Pourquoi aimons-nous certaines choses et en détestons nous d’autres, pourquoi sommes-nous ainsi conditionnés alors que nous sommes tous interreliés, voire tissés d’une si grande et même force ? Cette prise de conscience nous échappe, alors que nous sommes comme les vagues d’eaux tumultueuses qui ne cessent de se briser contre les rives, les rochers et qui font chavirer les navires. Ces navires, ce sont pourtant les nôtres, nos bien-aimés. Karaman Productions veut contribuer à bâtir ce pont émotionnel qui mène à la découverte de notre « autre » intérieur. Participer à un épanouissement qui prend source à même la beauté de la vie, remplie de poésie et d’émotions, épicée d’une pincée d’amertume.
